top of page
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram

Tumeurs prostatiques

Les tumeurs prostatiques sont rares chez le chien (prévalences de 0.2 à 0.6 %). Cependant, le chien est un des mammifères les plus touchés et il constitue un modèle pour l’étude du cancer de la prostate chez l’homme. L’échographie est l’examen de choix pour mettre en évidence les anomalies de la prostate et l’évaluation des nœuds lymphatiques locorégionaux.

Les carcinomes prostatiques sont les plus fréquents (adénocarcinomes le plus souvent, carcinomes à cellules transitionnelles). Des cas de fibrosarcome, leiomyosarcome, ostéosarcome, lymphome et hémangiosarcome sont décrits ). La castration serait un facteur de risque de développement de tumeurs prostatiques.

 

Races prédisposées : Bouvier des Flandres, le Scottish terrier, le Bouvier Bernois et le Braque Allemand seraient des races prédisposées.

 

L’épithélium basal néoplasique contient peu de récepteurs à androgènes ce qui suggère que les androgènes n’interviennent pas dans le développement de l’adénocarcinome prostatique. La littérature rapporte des forts taux de métastases,  qui se localisent surtout dans les poumons, les nœuds lymphatiques et le squelette notamment axial. Les tumeurs prostatiques sont très agressives et le manque de marqueurs biologiques chez le chien rend un diagnostic précoce impossible. Le pronostic est sombre, de deux semaines à trois mois.

Les signes cliniques de tumeur prostatique sont ceux du syndrome prostatique (symptômes généraux, urinaires, troubles de la défécation et raideur des postérieurs) et ceux induits par les métastases (douleur osseuse, fractures, boiterie, hypercalcémie entrainant une polyurie polydipsie et une hyperthermie en cas de métastases osseuses).

La radiographie est utile pour mettre en évidence une calcification de la prostate, des métastases pulmonaires et osseuses, de même que l’imagerie par résonnance magnétique ou la tomodensitométrie, rarement utilisées en première intention.

 

Le diagnostic définitif est donné par l'l’histologie (biopsie transabdominale). Les cytoponctions à l’aiguille fine sont déconseillées à cause d’une dissémination possible du carcinome transitionnel sur le trajet du prélèvement.

L’aspect échographique des tumeurs prostatiques est varié. La prostate est souvent de taille augmentée (figure ci-contre) et son contour est irrégulier. Son architecture est modifiée. La prostate apparait souvent asymétrique sur les coupes transversales. Le parenchyme est plutôt hypoéchogène et hétérogène avec des zones hyperéchogènes très localisées ou au contraire de grande taille mal délimitées. Des lésions mal délimitées hypoéchogènes peuvent être présentes et correspondent à des zones de nécroses, d’abcédation, d’hémorragie ou à des kystes. Des minéralisations hyperéchogènes sont souvent présentes et une calcification péri-urétrale est quasiment pathognomonique d’une tumeur prostatique.

 

Ces lésions peuvent ne toucher qu’un lobe en début d’évolution. Les métastases sont fréquentes dans les nœuds lymphatiques locorégionaux (iliaques et lombaires).

Capture d’écran 2022-07-13 à 17.39.21.png
Capture d’écran 2022-07-13 à 17.40.02.png
Capture d’écran 2022-07-13 à 17.39.43.png

Diagnostic différentiel :

Prostatite chronique

Hyperplasie glandulokystique de la prostate

 

La présence de minéralisations dans la prostate des chiens castré est très en faveur d’une tumeur prostatique. L’augmentation des nœuds lymphatiques locorégionaux est présente dans les cas de tumeur et de prostatite chronique. Il est possible d’observer une interruption de la capsule prostatique laissant le processus tumoral envahir les structures adjacentes. De même la présence d’un envahissement tissulaire dans l’urètre ou le col vésical indique la présence d’une tumeur.

Screenshot 2022-08-11 at 16.51.26.png

Thèses d'Elena Bajora et de Flore Brutinel - Ecole nationale vétérinaire d'Alfort

bottom of page