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Kyste ovarien

Le kyste ovarien correspond à une structure remplie de liquide avec une paroi, persistante dans le temps, dans l’ovaire.

Les kystes ovariens peuvent sécréter des hormones sexuelles, c’est le cas des kystes folliculaires et lutéaux ou non comme les kystes du rete ovarii ou des structures sous épithéliales, qui ne sont, la plupart du temps, pas pathologiques .

  • Les kystes folliculaires sont les plus fréquents et sécrètent des œstrogènes responsables de chaleurs prolongées, d’un inter-oestrus raccourci, d’infertilité liée à une insuffisance d’involution utérine, d’anémie par aplasie médullaire et d’alopécie (Fontbonne et al., 2007). Ils sont le plus souvent unilatéraux mais peuvent être bilatéraux.
     

  • Les kystes lutéaux sécrètent de la progestérone et peuvent provoquer un anoestrus pathologique et un pyomètre. Ils sont plus rares.
     

  • Les kystes folliculaires dont la paroi s’est partiellement lutéinisée sont dit mixtes.
     

  • Les kystes du rete ovarii sont de taille variable mais peuvent mesurer jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre. Ils ne sont pas sécrétants mais peuvent gêner l’ovulation s’ils compriment le cortex ovarien.

  • Les kystes germinaux (kystes des structures épithéliales sous la surface de l’ovaire) sont communs chez les chiennes âgées. Ils se trouvent dans le cortex ovarien et mesurent généralement moins de 5 mm.

  • Les kystes extra-ovariens dérivent des vestiges embryonnaires du mésonéphros. Ils sont sans conséquence clinique et peuvent être trouvés de façon fortuite dans les alentours de l’ovaire. Il n’est pas toujours facile de les distinguer de kystes intra-ovariens.

L’échographie permet de visualiser la présence d’une ou plusieurs structures kystiques sur l’ovaire mais seule l’analyse histologique donne la nature du kyste. .

Kyste unique ovaire.jpg

Photo 1 : Kyste ovarien unique (CERCA) 

Ovaire polykystique.jpg

Photo 2 : Kystes ovariens multiples (ovaire polykystique) (CERCA)

Les kystes ovariens apparaissent anéchogènes à hypoéchogènes, bien circonscrits avec une paroi fine. Un renforcement postérieur est présent.

Toute structure ronde anéchogène de plus de 1 cm doit être envisagée comme un kyste. Une paroi épaissie peut orienter vers une lutéinisation.

Il est peu aisé voire impossible de différencier les différents kystes à l’examen échographique.

 

Le diagnostic différentiel d’une structure ronde au contenu anéchogène ou hypoéchogène de grande taille dans l’ovaire :

  • kystes folliculaires et lutéaux

  • kystes du rete ovarii

  • kystes germinaux

  • follicules De Graff,

  • corps jaunes dont le centre apparait anéchogène après l’ovulation

  • abcès

  • tumeurs ovariennes qui peuvent avoir une composante kystique.

La figure 1 montre un ovaire polykystique dont la nature a été confirmée a posteriori par l’analyse histologique.

Des examens échographiques répétés permettent de trancher entre des follicules et des corps jaunes - qui ne doivent pas persister respectivement plus de 30 jours et plus de 60 jours - et des kystes ovariens ou des néoplasies.

 

Les signes cliniques d’imprégnation hormonale font suspecter des structures sécrétant des hormones sexuelles (kystes folliculaires ou lutéaux et tumeurs ovariennes) plutôt que des structures inactives.

 

L’échographie ovarienne permet de confirmer une suspicion clinique et ne doit pas être utilisée comme seul moyen diagnostic.

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Figure 1 : Ovaire polykystique chez une chienne Berger blanc Suisse non stérilisée de 11 ans. La chienne présentait un écoulement vulvaire sanguinolent, une vulve œdématiée et un comportement de chaleur. Un pyomètre était associé. Plus de 6 kystes mesurant jusqu’à 1.3 cm déforment l’ovaire, de taille augmentée. Un renforcement postérieur est observé sous les kystes les plus importants.

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Thèses d'Elena Bajora et de Flore Brutinel - Ecole nationale vétérinaire d'Alfort

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